Nous voici de nouveau confinés pour faire face à cette deuxième vague. Pour l’expert, ce second confinement se distingue par des mesures à priori moins drastiques.
Nous pouvons ainsi toujours nous rendre sur place, avec le consentement des assurés et des tiers.
Les expertises judiciaires ne sont plus gelées.
Nous sommes aguerris à la pratique des gestes barrières, habitués au port du masque à l’usage régulier du gel hydroalcoolique, au respect des distanciations.
Nous disposons également d’outils logiciels adaptés à la visio-expertise et auxquels nous avons été formés.
Aussi, les échanges par visio-conférences, formations à distance et communiqués quasi quotidiens ont permis de conforter un esprit d’équipe motivant et salvateur.
Le premier confinement a pu se révéler particulièrement déstabilisant face à une situation nouvelle et par le fait qu’il fallait privilégier l’expertise à distance par principe de précaution.
Actuellement et malgré le confinement, l’expert peut, dans la mesure du possible, remplir sa mission en se rendant sur place, au chevet des sinistrés. Ainsi il est ainsi possible de mieux appréhender, sans délais et avec exhaustivité, la situation de crise qui fait suite à un sinistre, d’autant plus que nous sommes en situation de crise sanitaire et sociale.
La présence physique de l’expert est plus indispensable que jamais pour assurer la liaison entre l’assureur et l’assuré sinistré plus fragilisé que d’accoutumée, des hommes et des femmes plus ou moins isolés.
Toutefois, nous, concitoyens, restons dans une situation de crise sanitaire et sociale grave qui s’inscrit dans la durée. Le retour à la normale n’est pas imminent. L’optimisme est bousculé au quotidien. La résilience qui se nourrit de ces épreuves n’est pas sans limites.
Nous devons résister et encore faire face à l’inconnu.
J’ai été très sensible à l’un des derniers communiqués de notre PDG. Yann Bocquillon évoquait « une guerre des nerfs » à laquelle il fallait désormais faire front.
Ainsi, la logistique en place voudrait que ce deuxième confinement soit techniquement plus facile à appréhender.
Toutefois, il est impératif que l’expert ne baisse pas la garde et redouble d’efforts et d’attention à l’égard de ses interlocuteurs tout en se préservant et ce, quel que soit son mode opératoire.
Témoignage de
José RUIZ
Expert IARD
Cabinet Silex - IXI-Groupe